Comment surmonter les effets dévastateurs du deuil sur la santé ?

Le décès des connaissances, des amis et des membres de la famille devient logiquement plus fréquent avec l’âge. La majorité d’entre vivra son premier deuil dans la trentaine. La disparition d’un conjoint, d’un parent ou d’un ami proche est souvent une expérience structurante qui change notre perception de la vie et de la mort. Le deuil est une réaction naturelle à la perte de l’être cher. Mais comme nous n’y sommes pas préparés et que nous n’avons pas forcément de point de repère en la matière, nous avons souvent du mal à appréhender cette tornade émotionnelle qui peut parfois avoir des effets dévastateurs sur notre santé.

Quel est l’impact du deuil sur le corps et l’esprit ?

Les médecins classent les deuils en deux catégories : aigu et chronique ou persistant. Dans l’écrasante majorité des cas, le deuil sera aigu. Il surviendra dans les 6 à 12 premiers mois suivant le décès de l’être cher et baissera en intensité avec le temps de manière très progressive. Certaines personnes éprouveront cependant un deuil persistant qui durera plus de 12 mois. Le décès ‘un être cher peut ébranler le fondement de votre existence et affecter à la fois votre esprit et votre corps. Pendant la période de deuil, vous serez souvent hanté par les pensées, les souvenirs et les images de votre ami ou de l’être cher. Vous aurez des difficultés à accepter la finalité de la perte et vous serez parfois abattu par un sentiment de tristesse intense. Le deuil nous rend vulnérable, à fortiori lorsque l’on perd un ami, un conjoint ou un parent qui faisait partie de notre quotidien. On prend conscience, pour de bon, que nous sommes vraiment mortels.

Le stress chronique est également fréquent pendant le deuil aigu et peut entraîner plusieurs problèmes physiques et émotionnels comme la dépression, les troubles du sommeil, les sentiments de colère et d’amertume, l’anxiété, l’irritabilité, la perte d’appétit (ou des accès de boulimie) ainsi qu’une fatigue généralisée. Il est important de ne pas forcer le stoïcisme et de laisser son organisme s’exprimer dans la mesure du possible. Ignorer les symptômes, c’est s’exposer avec un risque accru de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et même de mort subite, surtout dans les premiers mois qui suivent le décès d’un proche.

Se donner les moyens de remonter la pente

Les quelques jours qui suivent le décès d’un être cher peuvent déterminer à bien des égards le déroulement du deuil. Il est très important d’éviter le déni autant que possible, tout en s’entourant de ses proches. Acceptez cette vulnérabilité et n’ayez pas peur de perdre le contrôle. Il est également capital de maintenir le contact avec les proches et de témoigner de sa gratitude à ceux qui vous ont donné du temps pendant cette épreuve difficile. Vous pouvez rédiger des cartes de remerciement et les faire envoyer à quelques minutes sur https://remerciementdeces.fr/.

Les personnes qui vivent un deuil persistant devraient consulter un thérapeute ou un conseiller pour les aider à traverser cette épreuve sans trop de dégâts. Il peut s’agir de traitements ciblés comme la thérapie cognitive et comportementale, ou encore de séances avec votre psychologue pour éventuellement trouver l’origine des sentiments intenses et persistants qui ont pu être déclenchés par la disparition de l’être cher. Pour le deuil aigu le plus courant, comme pour tout autre événement de la vie qui s’accompagne d’une vague émotionnelle très forte, certaines mesures de bon sens s’imposeront avec force : l’exercice physique modéré et régulier, la méditation, trouver une passion pour canaliser son énergie, etc. Il est également capital de ne pas se laisser aller, surtout au niveau du sommeil, du régime alimentaire ou encore du travail. Enfin, sachez que le deuil, comme toute épreuve compliquée de la vie, s’atténue avec le temps. On n’oublie pas l’être cher, mais les sentiments extrêmes laissent peu à peu la place aux meilleurs souvenirs.